Née à Levallois-Perret, Clotilde Courau se destine très jeune, à l’âge de 16 ans, à une carrière d’actrice.

Le cours Simon puis le cours Florent, l’ENSATT…, l’amèneront en 1988 au théâtre pour son premier rôle dans « L’Avare » de Molière en compagnie de Michel Bouquet. 

En 1990, elle est révélée au cinéma dans « Le Petit Criminel » de Jacques Doillon. Sa prestation est remarquée, et lui permet d’être consacrée meilleure actrice au Festival international du film de Berlin et nominée pour un César dans la catégorie du meilleur espoir féminin.

« Embrassez qui vous voudrez » de Michel Blanc, « L’Appât » de Bertrand Tavernier ou encore « Élisa » de Jean Becker l’installent encore plus dans la catégorie des grandes actrices françaises. 

En 2000, elle reçoit le prix Romy Schneider dans la catégorie du meilleur espoir féminin du cinéma français.

En 2003, elle épouse le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, qui n’est autre que le petit-fils du dernier roi d’Italie. Cette union lui apporte le titre d’Altesse royale, princesse de Savoie, de Venise et de Piémont

Clotilde Courau ne déserte pas pour autant les plateaux de tournage puisqu’elle joue notamment dans « La Môme » d’Olivier Dahan en 2007 et « Tous les soleils » de Philippe Claudel en 2011. Elle se concentre aussi sur des productions télévisées françaises et italiennes.

En 2015, elle est à l’affiche du film L’ombre des femmes de Philippe Garrel qui fait l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs. 

Plus récemment, on la retrouve dans « Benedetta » de Paul Verhoeven, « L’Été dernier » de Catherine Breillat, « Le Théorème de Marguerite » de Anna Novion et « Le Lac » de Fabrice Aragno, prochainement en salles.

Femme très engagée pour la défense des droits des femmes et des plus fragiles, elle cosigne avec Juliette Binoche une tribune contre le réchauffement climatique en en 2018. En 2023, elle participe à une autre tribune adressée au chef de l’État contre la réforme des retraites en France. En 2020, elle s’engage aux côtés de la Fondation pour la Recherche Médicale sur les maladies psychiatriques. Elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel.

Jacques Fieschi est né à Oran. Sa passion pour le cinéma est venue très tôt, à l’enfance, dans la violence de l’indépendance algérienne. À quatorze ans, il arrive en France, il habite Cannes, ville d’un certain festival. Après des études de lettres à Paris et un séjour aux États-Unis, il est rédacteur en chef du mensuel Cinématographe, dont il anime une centaine de numéros. 

Il débute dans l’écriture de scénarios avec Police de Maurice Pialat. Il travaille avec Claude Sautet pour ses trois derniers films, Quelques jours avec moi, Un cœur en hiver, Nelly et Monsieur Arnaud. Avec Nicole Garcia, il en signe neuf : Un Week-end sur deux, Le Fils préféré, Place Vendôme, L’Adversaire, Selon Charlie, Un Beau dimanche, Un Balcon sur la mer, Mal de pierres, Amants.  En tout, une quarantaine de films avec notamment Olivier Assayas (Les Destinées Sentimentales), Anne Fontaine (Comment j’ai tué mon père), Benoit Jacquot (L’École de la chair) … et récemment, Xavier Giannoli (Illusions perdues, qui lui vaut le César de la meilleure adaptation). 

Il réalise un long métrage, La Californie, d’après Simenon, avec Nathalie Baye et Roschdy Zem. 

Il est aussi l’auteur de plusieurs livres : un récit sur l’Algérie : L’Homme à la mer, deux romans : L’Éternel garçon et Souvenirs de ma vie d’hôtel, et un recueil critique : On ne m’a pas dit d’aimer le cinéma. 

« Écrire sur le cinéma, ou pour lui, c’est la même expérience vitale. »  

Née à Londres en 1955, Claire Simon a d’abord réalisé des courts métrages indépendants. Elle a ensuite découvert la pratique du cinéma direct avec les Ateliers Varan et réalisé plusieurs documentaires tels que Coûte que coûte (1995) et Récréations (1998), qui ont reçu plusieurs prix. Elle a écrit et réalisé trois longs métrages de fiction présentés lors de la quinzaine des réalisateurs à Cannes : Sinon oui (1997), Ça brûle (2005), Les Bureaux de dieu (2008). Parmi ses films les plus récents, on trouve Gare du Nord (fiction, 2013), présenté en Première au Festival du film de Locarno, Le Bois dont les rêves sont faits (2016), Le Concours (2017), Prix du meilleur documentaire cinéma à la Biennale de Venise 2016 et Premières solitudes (2018), présenté au Forum à la Berlinale. 

En 2019, elle raconte dans une série l’aventure surprenante du « village documentaire » ayant vu naître Tënk. Elle en sort également un long métrage : Le Fils de l’épicière, le maire, le village et le monde (2020). En 2022 est sorti son film, Vous ne désirez que moi, une adaptation de « Je voudrais parler de Duras », entretien de Yann Andréa avec Michèle Manceaux. 

Le cinéma de Claire Simon s’amuse à brouiller les pistes entre documentaire et fiction. Elle traque le romanesque dans la vie réelle et insuffle du réel dans ses fictions. 

En 2021, Claire Simon s’est rendue à l’hôpital Tenon, à Paris, dans un service qui a la particularité de regrouper toutes les branches de la gynécologie : IVG, endométriose, PMA, maternité, transition de genre, cancer. En recueillant la parole des patientes lors des examens ou avant des actes de chirurgie, elle nous entraîne au cœur du secret médical et livre, à travers lui, la grande épopée du corps féminin. La réalisatrice place sa caméra du point de vue des patientes, qui, toute leur vie, de la puberté jusqu’à la mort, sont vouées à consulter. De cette grande fresque, tout sauf triste, la cinéaste fait émerger le corps mystique des femmes qui témoigne de leur histoire collective.

François Kraus, diplômé du Département Production de la Fémis et lauréat de la Bourse Producteur de la Fondation Lagardère, a créé Les Films du Kiosque en 1995, qu’il dirige depuis avec son associé Denis Pineau-Valencienne. Ils ont produit à ce jour 39 longs métrages, dont 14 premiers films, 3 séries TV, et 33 courts métrages.

Les derniers films sortis en salles sont La Petite de Guillaume Nicloux,

Quand Tu seras grand d’Andréa Bescond et Éric Métayer, Les Femmes du Square de Julien Rambaldi, et Mascarade de Nicolas Bedos (après avoir produit également La Belle époque).

Ils ont obtenu au total 43 nominations aux CÉSAR, dont 4 pour le CÉSAR du Meilleur Premier Film pour Les Chatouilles d’Andréa Bescond et Éric Métayer, Monsieur et Madame Adelman de Nicolas Bedos, Qu’Allah bénisse la France d’Abd al Malik et Pardonnez-Moi de Maïwenn.

Parmi les réalisateurs produits, il y a également François Favrat (Le Rôle de sa vie), Thierry Klifa (Une Vie à t’attendre), Florent-Emilio Siri (L’Ennemi intime), ou encore Igor Gotesman (Five puis la série Family Business), et 7 réalisatrices dont Maïwenn avec Le Bal des actrices, Marion Vernoux avec Les Beaux jours, et aussi Emmanuelle Bercot avec La Tête Haute et De Son vivant, ou encore la série Drôle de Fanny Herrero.

Sortiront en salles en 2024, Bonnard, Pierre & Marthe de Martin Provost (après avoir produit La Bonne Épouse), puis Dans la Peau de Blanche Houellebecq de Guillaume Nicloux.

Président pendant plusieurs années de l’AFCAE, Association Française des Cinémas Art et Essai, François Aymé est directeur du cinéma Jean Eustache à Pessac depuis 1990 et Commissaire général du Festival International du film d’Histoire de Pessac depuis 2004. 

En 2010, il créé l’Unipop, une « université populaire de cinéma », qui dispense un programme de cours, précédés et suivis à chaque fois par la projection d’un film. 

Depuis 2017, il est aussi auteur et réalisateur de documentaires d’histoire et de cinéma. Il a réalisé Le Drôle de drame de Marcel Carmé (2021) et a co-écrit Un Français nommé Gabin d’Yves Jeuland qui a reçu le prix du Syndicat de la critique de cinéma et de la télévision (2017), Goulag, une histoire soviétique de Patrick Rotman, Charlie Chaplin, le génie de la liberté d’Yves Jeuland, sélectionné à Cannes Classic 2020 et nommé au Emmy Award International 2022, et Marielle, Rochefort, Noiret, les copains d’abord de Pascal Forneri (2021).